LE SUROS CHEZ LE CHEVAL

Un suros est une tare dure (excroissance osseuse) qui peut parfois être responsable d’une boiterie chez le cheval.
Le suros apparaît suite à une périostite, qui correspond à une inflammation de la couche la plus superficielle de l’os appelée périoste qui réagit en formant une prolifération osseuse.
Cette anomalie peut provenir d’un traumatisme ou d’une anomalie au niveau de l’attache du ligament suspenseur du boulet.

Un peu d’anatomie :

Le canon du cheval est composé de 3 métacarpes (ou métatarses pour les postérieurs), dont l’un est principal et les deux autres rudimentaires, on les nomme couramment les canons.
Au niveau du canon passent deux tendons et un ligament : les tendons fléchisseurs superficiel et profond, ainsi que le ligament suspenseur du boulet (ou interosseux).

Le suros résulte donc en général d’un traumatisme osseux sur les métacarpes pouvant aller jusqu’à la fracture de l’un d’entre eux, ou par un phénomène inflammatoire du ligament suspenseur du boulet qui entraine la formation d’un suros. Un cheval carencé dont le squelette sera plus fragile sera plus sujet à une périostite.

Les signes cliniques

Il est plutôt rare que le suros soit à l’origine d’une boiterie, néanmoins selon la taille de ce dernier et son emplacement, il arrive qu’il devienne gênant pour le cheval.
En effet, si le suros est localisé près d’une articulation ou d’une insertion ligamentaire, il peut être douloureux. Parfois, le suros vient frotter contre les tissus mous adjacents et finit par provoquer des lésions tendineuses ou ligamentaires.

La gestion d’une boiterie provoquée par un suros n’est pas toujours simple et peut aller de simples soins locaux et du repos jusqu’à la chirurgie. De ce fait, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire en cas de doute sur un suros.

2021-05-01T14:03:58+02:00